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Le problème de lignage est-il la cause objective de la faillite Africaine ?

Ecrit par: gerard
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Je pense que lorsque le président Américain  Obama insiste pour que le continent Africain quitte le principe de laisser les autres décider de l’avenir de l’Afrique, cette phrase est à prendre au sérieux. Il est tout  à fait possible que les Africains se prennent en charge mais à condition de régler le problème de lignage. Stone (1995) avait suggéré que le lignage est une grande source d’unité pour des groupes ethniques. Cette suggestion est l'évidence d'une logique pratique en Afrique, laquelle prédit le succès de la formation des groupes ethniques dans le but de la division plutôt que de l’union. Brown (1993:28-9) avait insinué dans des contextes différents que la norme utilisée pour symboliser les soutiens  de la réciprocité  ethnique semble être déterminée par la dimension de sang commun. C'est un argument clair auquel on peut se servir pour comprendre comment le sang commun de certaines ethnies africaines est devenu le critère clé pour la formation d’un contrat ethnique formel. Il faut comprendre ici que c'est ce contrat qui est prédisposé à bâtir des alliances Africaines violentes. C'est bien cette raison qui indique que l’Afrique n’a pas actuellement besoin de se définir en ethnie, puisque non seulement l’ethnie est un venin social, mais aussi elle est une source des divisions humaines capables d’unir des gens pour possiblement rivaliser d’autres gens. Il a déjà été prouvé dans la région de Grands Lacs que les actions ethniques collectives sont l’aspect le plus crucial des conflits politico-militaires.

Weber (1922:389) avait aussi suggéré dans ce contexte que les groupes ethniques sont des groupes humains qui peuvent renouer des croyances partiales basées sur le lignage commun, et pouvant établir des actions politiques communes même après leur migration. Le point important de Weber est la suggestion qu'un sentiment d'ethnicité partagé doit persister pour mettre des gens en action, mais le combe en est qu'il persistera même après déconcentration ethnique et même après l'effondrement politique de ladite ethnie. C'est pouquoi il est peut-être non surprenant que les populations ethniques séparées, même après des siècles peuvent toujours s'inscrire à une façon d'appartenir à leur groupe original par une identité commune dans laquelle leurs attitudes sont radicalement préparées ou transformées pour exécuter des actions collectives particulière (Hogg et Abrahams, 1988:7).

Cela peut prédire le fait que, plus grande est la soif de domination au sein des communautés ethniques, mieux  le sentiment tant d’un lignage commun que du nationalisme ethnique s’y agrandit. Un point crucial ici est que si l'idée de l'ethnicité partagée peut provoquer le recouvrement de la formation des groupes ethniques, elle est pourtant beaucoup plus associée à la formation d’une structure politico ethnique. Le rôle de la construction de la structure politique par le lignage devrait être fortement noté ici. Un côté de mon explication est que, toute ethnicité commune qui favorise une formation politique peut être également reliée au nationalisme ethnique dangereux. Le nationalisme, comme étant expliqué par Ignatieff (1993:3) est un principe de sacrifices héroïques justifiant l'utilisation de la violence dans la défense de sa nation contre l'identité des ennemis internes ou externes. Le nationalisme ethnique, est donc clairement devenu l'attachement le plus profond des gens à un lignage commun qui devrait être hérité et non choisi.

Il semble que ce qui unit les populations ethniques (par exemple le Banyamulenge à d'autres Tutsis, ceux du Rwanda et d’Uganda) n'est pas nécessairement le facteur d’une culture partagée, mais une unité de sang commun et d'actions ethniques. La preuve en est que la stratégie Tutsi d'autodétermination requise et de domination sur la population congolaise autochtone avait été reformulée dans des actes communs faits par les Tutsi de quatre pays avoisinant la RDC. Ainsi les problèmes de lignage sont ceux qui embrasent la région des Grands Lacs et ils sont la raison la plus probable de divisions ethniques et de guerres africaines, celles qui excluent ou incluent par simples critères de lignée. Cela indique que lorsque la structure politique est basée sur le concept d'une ethnie commune, ceci indique qu’elle connaît déjà des difficultés d’ordre identitaire (Ronald Cohen, 1978). C'est le cas de la RDC. En ce sens, la meilleure action du gouvernement serait  tout simplement d’investir dans la politique  multi-identitaire; pouvant être comparée au principe de bâtir une identité ethnique renouvelée, qui est fondée tant sur la notion de l’identité divergente,  que sur la solidarité avec une ethnie différente . Donc, il est tout à fait nécessaire que les dirigeants de la DRC puissent comprendre  qu’aujourd'hui la violence ethnique est accomplie par le critère de sang ou de lignage commun. Je termine par un conseil instructif du Monseigneur Monsengwo aux conférenciers nationaux : «Nous n’avons même pas encore commencé, en tant que Conférence nationale souveraine, l’autocritique sereine de notre passé, la lecture de notre histoire pour y découvrir les causes objectives de la faillite de notre société, de manière à les éviter dans la construction du nouveau système politique » (Extrait de Discours de Mgr Monsengwo). L'exclusion ou le massacre d'un peuple pour motif de lignage dissemblable est la cause objective du malheur populaire. Ceci concerne tant les Tutsis que les autochtones congolais.

Références

-Brown M, E, 1993, Ethnic Conflict and International Security, Princetown University Press, Princetown.

-Cohen, R, 1978, Ethnicity, problem and focus in anthropology, in Annual Review of Anthropology, 7: 383, Palo Alto, Stanford University Press.

-Discours de Mgr Monsengwo lors de la reprise solennelle des travaux de la CNS, le 6 avril 1992, texte miméo, p. 5. Bruxelles, CEDAF-ASDOC, «Zaïre: documents relatifs à la Conférence nationale», 2343 III, 1992.).

-Hogg M, & D, Abrams, 1988, social identifications, a social psychology of intergroup relations and group processes, Routledge, London.

-Stone, J, 1995, Race, ethnicity, and the Weberian Legacy, American Behavioral Scientist, Vol 38, No3, pp391-406.

-Weber, M, 1922, Economy and society, University of California Press, Los Angeles.

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SAGE NDELELE


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