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Un employé ordinaire

Ecrit par: renzo
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Nombre de mots: 564

Du travail bien fait.

Eichmann a toujours expliqué aux services israéliens qu’à chaque étape de sa vie professionnelle, il a toujours bien fait son travail. Son éducation, « ses principes » ont toujours commandé chez lui un goût pour une netteté et une application sans faille dans l’exécution des tâches qui lui ont été confiées.

L’envie d’être bien noté par son administration.

D’où lui vient ce désir de bien faire. Sans faire de freudisme déplacé, on dira qu’il a toujours voulu faire plaisir à ses supérieurs, à son père, à tous ceux qui représentent l’autorité. Vouloir que l’autorité soit contente de mon travail, c’est après tout le commun de millions de personnes. Les formations management sur la récompense comme outil de motivation en sont la démonstration sans conteste.

Et si c’était moi.

Ce qui est glaçant dans les propos d’Eichmann c’est effectivement la situation ordinaire et commune qu’il décrit. Nous avons tous besoin d’être reconnu par notre excellence au travail. Nous avons tous envie que le grand chef non seulement nous voie mais soit satisfait de notre travail.

En poussant l’analyse au plus loin, il est possible de dire que chacun de nous peut se retrouver dans une situation ou l’envie de plaîre, d’être reconnu l’emporte sur la conscience morale de ce que nous sommes en train de faire. 

 Et Kant en plus.

Qui est capable de juger avec authenticité de la valeur morale de ses actes ? Le besoin d’être accepté, toléré, de ne pas être seul ne sont-ils pas plus forts que la justice et la vertu ?

Oui somme toute Eichmann comme l'a souligné Hannah Arendt (voir article Wikipedia) a été pris dans la machine administrative nazie. Comme chacun d’entre nous, en apparence, peut être pris dans une machine dont il pense qu’elle est irréductible à la critique et à la distanciation.

Le principe Kantien

Mais la thèse d’Eichmann ne s’arrête pas là. Au lieu simplement de dire qu’il a été pris dans un système qui le dépasse, il justifie son attitude en recourant à un des principes de la philosophie morale de Kant. Agis de telle façon que ta volonté puisse devenir le principe de la volonté générale. Tordant un peu le cou au principe kantien, Eichmann explique en substance qu’il a souhaité agir selon la loi générale qui précisément a commandé un plan rationnel d’extermination des juifs. On voit ici où s’arrête la clause « acceptable » de l’adhésion obligée au système. Eichmann justifie son action comme un idéologue le ferait. Le fait existe parce qu’il correspond à des intérêts (un bouc émissaire, un défoulement, l’utilisation gratuite de millions d’êtres….) et on cherche à le légitimer avec une théorie qui est censée s’imposer à lui et le commander.

Obéir et désobéir

Oui la situation présentée par Eichmann est effrayante. Oui nous avons envie de faire plaisir et d’être récompensés. Mais par définition attendre un jugement c’est précisément reconnaître ce qu’est un jugement. Or, il ne fait guère de doute qu’Eichmann a eu à plusieurs moments de sa vie un jugement sur ses actes tout comme chacun de nous est capable d’une épreuve morale de ce qu’il fait et donc d’être à même de désobéir quand il le faut.

A propos de l'auteur

Ramzi Tounsi

Professionnel de l'écriture web en pages édito ou pages contenu sur site client.

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